MHeMO, Maison d'histoire et de mémoire
Au printemps 1962, la perspective de l’accession de l’Algérie à l’indépendance se précise. Dès lors, la situation des supplétifs de l’armée française – et notamment des «harkis», membres des «harkas» - devient angoissante, d’autant plus que des instructions du gouvernement interdisent leur transfert en métropole.
Le lieutenant Yvan Durand, à la tête de la «harka» de Palestro, ne peut se résoudre à abandonner ses hommes aux représailles dont ils ne manqueront pas d’être l’objet. Il démissionne de l’armée et se consacre totalement à la préparation de leur «exfiltration» avec leurs familles. Celles-ci, représentant un groupe de 133 personnes, se retrouvent en juin dans un vaste camp au Larzac. Yvan Durand commence alors à prospecter le département des Basses-Alpes, cherchant un village qui les accepterait.
André Laugier, maire d’Ongles, se laisse convaincre, et le 6 septembre arrivent les vingt-cinq familles, représentant la moitié de la population du village. D’abord hébergées sous des tentes de l’armée, elles le sont ensuite dans des bâtiments préfabriqués. L’école passe de six à quarante élèves, l’épicerie voit arriver des clientes berbères ne parlant pas français, et les hommes montent chaque jour travailler dans les forêts de Lure. Ces familles resteront deux ans, avant de partir pour Cannes et d’être remplacées par un centre de formation pour fils de harkis.
La Maison d’Histoire et de Mémoire d’Ongles rend hommage à Yvan Durand, à ces exilés et à ceux qui les ont accueillis.
Le lieutenant Yvan Durand, à la tête de la «harka» de Palestro, ne peut se résoudre à abandonner ses hommes aux représailles dont ils ne manqueront pas d’être l’objet. Il démissionne de l’armée et se consacre totalement à la préparation de leur «exfiltration» avec leurs familles. Celles-ci, représentant un groupe de 133 personnes, se retrouvent en juin dans un vaste camp au Larzac. Yvan Durand commence alors à prospecter le département des Basses-Alpes, cherchant un village qui les accepterait.
André Laugier, maire d’Ongles, se laisse convaincre, et le 6 septembre arrivent les vingt-cinq familles, représentant la moitié de la population du village. D’abord hébergées sous des tentes de l’armée, elles le sont ensuite dans des bâtiments préfabriqués. L’école passe de six à quarante élèves, l’épicerie voit arriver des clientes berbères ne parlant pas français, et les hommes montent chaque jour travailler dans les forêts de Lure. Ces familles resteront deux ans, avant de partir pour Cannes et d’être remplacées par un centre de formation pour fils de harkis.
La Maison d’Histoire et de Mémoire d’Ongles rend hommage à Yvan Durand, à ces exilés et à ceux qui les ont accueillis.
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